2.Hier...

          Si la notion d'énergie n'a été dégagée qu'au XIXe siècle, on peut lire l'histoire des techniques depuis les origines à travers l'histoire de la maîtrise de ses différentes formes, la découverte de ses différentes sources et les moyens de la transporter.

 
          La première énergie domestiquée par l'homme a été le feu. Il aurait été utilisé pour la première fois par Homo Erectus, il y a environ 500 000 ans, et son usage s'est développé sous Homo Sapiens.
Les circonstances de la découverte du feu restent difficiles à déterminer : était-il récupéré d'incendies naturels, ou bien était-il le résultat de la friction de matériaux ?
L'utilisation du feu se serait déroulée en quatre étapes :
   → D'abord, les hommes auraient repéré dans leur environnement les sources naturelles du feu, telles que les volcans ou les arbres enflammés.
   → Ensuite, ils auraient produit du feu à partir de ces sources naturelles, et l'auraient utilisé comme moyen de chauffage, d'éclairage, de cuisson des aliments et de protection contre les prédateurs.
   → Puis, ils auraient appris à faire du feu artificiellement.
   → Finalement, ils auraient dompté le feu et s'en seraient servi pour cuire les poteries, pour fondre les minerais métalliques, et dans de nombreuses applications, contribuant peu à peu à améliorer la condition de vie et à créer de nouvelles technologies.

  
          Ensuite vint le vent. Il fut avec l'eau la première source d'énergie utilisée par l'homme. Vers 700 avant JC apparurent les premiers moulins à vents. D'abord apparus en Orient, en Égypte ancienne et en Iran, il fut exploité par la Perse pour l'irrigation des champs dès 600 avant JC. Cette invention s'est généralisée en Europe au Xème siècle dans les zones aux vents favorables, et rencontre un franc succès, notamment chez les meuniers, qui s'en servent pour produire leur farine.
Logiquement, les moulins à vent sont principalement construits le long des littoraux de l'océan Atlantique et de la mer Baltique, où les vents sont puissants et réguliers. Peu à peu, on les retrouve dans de nombreux pays méditerranéens. C'est aux Pays-Bas et au Danemark que cette technologie ancestrale est la plus utilisée. Grâce aux pompages effectués par les moulins de drainage, les Néerlandais ont réussi à agrandir leur pays d'un quart en avançant sur la mer.
   → 1880 : l'aile Berton, inventée vers 1840, est un système de planches mobiles qui peuvent s'écarter, permettant une plus large prise au vent. Elles dispensent le meunier de la lourde tâche de la manœuvre quotidienne des toiles, mais arrivent trop tard pour une meunerie déjà en déclin.
La généralisation de l'électricité dans les campagnes et l'apparition de la minoterie industrielle ont entraîné un rapide déclin des moulins à vent au XXe siècle. Mais le principe fait aujourd'hui un retour en force, avec l'apparition de la roue éolienne à pales nombreuses, inventée aux États-Unis.

 
          Puis, l'homme domestiqua une autre source d'énergie. Vers 200 avant notre ère, les Européens découvrent leur première source d'énergie, l'eau. Mais la roue à aube ne se généralisera pas vraiment avant le Moyen-Age. Elle sert alors à tanner le cuir, fouler la laine, laminer le plomb et ventiler les hauts fourneaux primitifs.
C'est le tout début de la mécanisation. On finira par compter une roue à aube pour 1500 âmes. Selon Karl Marx, cette invention « fût à la la société féodale ce que la machine à vapeur à été au capitalisme », c'est à dire le déclencheur d'une révolution.

En 219 avant JC, Archimède, vers la fin de sa vie, avait mis au point des miroirs paraboliques en bronze poli avec lesquels il concentrait les rayons du soleil sur un lieu précis. Ce principe était d'une telle efficacité qu'il put tenir à distance la flotte romaine pendant 3 ans lors du siège de Syracuse.
Les premiers miroirs concaves étaient construits à partir de plaquettes de métal poli (argent, cuivre, laiton ou bronze) assemblés pour former une surface aussi lisse que possible.
C'est à Dosithéius, mathématicien grec du IIIème siècle, que l'histoire attribue la paternité du principe optique du miroir parabolique.  

En 1746, le Français Antoine Laurent de Lavoisier réussit à fondre du platine par la seule puissance de l'énergie solaire.

Buffon fut le 1er concepteur d'un miroir composé de miroirs mobiles sur 2 axes. Vers 1860, Augustin Mouchot fit fonctionner une presse d'imprimerie en faisant chauffer l'eau de la machine a vapeur qui l'entrainait, par un miroir concave axé sur le soleil : la puissance était suffisante pour imprimer 500 journaux à l'heure.

 
          L'homme a aussi appris à se servir de l'énergie gravitationnelle. Elle est utilisée très tôt par Héron d'Alexandrie (ingénieur, mécanicien et mathématicien grec du 1er siècle après JC) pour ses automates, qu'il développait pour l'amusement public (comme l'éolypile, ci-contre). Elle est utilisée, dans la construction, pour actionner des grues à roue, en particulier au Moyen-Age. À partir du XIIe siècle, elle sera systématiquement utilisée pour l'horlogerie.



           Au XVIIème siècle, l'Americain Benjamin Franklin et le Français Jacques de Romas inventent le paratonnerre. On attribue géneralement l'invention du paratonnerre à Franklin, mais, 1700 ans avant lui, les Gaulois plantaient leur épée dans le sol et s'allongeaient lors des orages, afin que le "feu du ciel" s'écoule dans le sol par la pointe métallique.
Le paratonnerre fut rendu populaire en France par l'Abbé Bertholon.


 
 



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