3.L'époque moderne, aujourd'hui et demain

          Après la domestication du feu et des autres énergies d'hier, l'homme s'est tourné vers d'autres sources d'énergies, plus modernes, faciles d'accès et faciles à stocker, comme le pétrole. Il en a même inventé de toutes pièces, comme par exemple l'électricité.


La découverte du pétrole

          La légende veut que l'industrie pétrolière soit née le jour de l'été 1859 où l'ingénieur Edwin Drake, ex-employé des chemins de fer qui prétendait être colonel, vit surgir du pétrole de son forage de Titus-ville, en Pennsylvanie. En réalité, dès l'Antiquité, partout où affleuraient les roches pétrolifères, on se servait du bitume comme isolant. Les Egyptiens utilisaient le pétrole pour la momification, les Mésopotamiens comme produit cosmétique et combustible d'éclairage.

En 1264, lorsqu'il visita Bakou (Azerbaïdjan), Marco Polo décrivit l'exploitation du pétrole de surface, « recueilli en quantités qui pourraient remplir des centaines de navires ». Dès 1594, on creusait dans cette région des puits profonds de 35m. En 1830, on comptait 116 forages, qui produisaient chacun 720 barils par jour. Drake n'est pas non plus le premier à creuser en adaptant la technique utilisée dans les mines de sel (un trépan suspendu au bout d'un câble qui lui transmet, depuis la surface, un mouvement alternatif crée par un balancier) : en 1854, l'ingénieur russe Semyonov utilise déjà cette technique, toujours à Bakou.


Si Drake est célébré comme un fondateur, c'est uniquement parce que l'industrie pétrolière naissante va se structurer, aux Etats-Unis, autour de grandes compagnies, comme la Standard Oil de John Rockefeller.



L'électricité

          Vers 350 avant JC, le philosophe grec Aristote préconisait les décharges électriques du poisson appelé torpille (capable de décharges à 45 volts) en guise de remède contre la goutte et les rhumatismes.
Bien plus tard, un chercheur anglais tenta de collecter les faibles charges électriques issues de la photosynthèse, grâce à une solution à base de feuilles de petits pois, exposée à une faible lumière rouge, mais le rendement, éphémère, ne fut que de 2,4 %, ce qui était tout de même 100 fois supérieur aux premiers générateurs au sélénium.
 
     
En 1800, l'Italien Alessandro Volta invente une batterie et produit pour la première fois du courant.
Edison construit la première centrale électrique à Manhattan (turbine au charbon faisant tourner un alternateur).




  L'accumulateur ou pile

          En 1805, Johann Wilhem Ritter, un physicien allemand, découvrit les principes d'un appareil capable de stocker l'énergie électrique et de la restituer à la demande : un accumulateur aussi appelé pile. Cependant, ces appareils n'ont été fabriqués qu'un demi-siècle plus tard par Gaston Planté, un Français, qui utilise des électrodes en plomb plongées dans l'acide sulfurique.

A la fin du XIXe siècle, la « batterie de Planté », qui pèse 100 kilos et peut se recharger 2000 fois, est utilisée dans les trains et les voitures. En 1899, elle propulse la « Jamais Contente », une voiture électrique à la vitesse record de 105 km/h. Puis, le choix d'autres matériaux que le plomb (nickel, lithium) et la miniaturisation permet de créer des batteries rechargeables perfectionnées, qui équipent aujourd'hui nos ordinateurs et nos téléphones portables.

 
L'ampoule

          En 1879, l'Américain Thomas Edison crée une ampoule dont le filament est une fibre de coton carbonisée. Mais c'est en réalité Joseph Swan, dont l'antériorité est reconnue grâce à un procès, qui est l'inventeur de ce qui reste une des plus importantes inventions de l'époque moderne.
Quelques dates concernant l'ampoule électrique :
1879 : ampoule à filament : elle fut inventée par l'Anglais Joseph Swan avant d'être améliorée par l'Américain Thomas Edison. La toute première ampoule électrique consiste à porter à incandescence un filament de tungstène placé dans du vide ou dans un gaz rare (en l'occurrence, de l'argon ou du krypton). Il y toutefois quelques inconvenients à cette technique : une fois surchauffée, la matière du filament se dégrade et se condense sur l'ampoule, la rendant opaque au fil du temps. Le filament finit par se briser après quelques centaines d'heures de fonctionnement.
1959 : ampoule halogène : mise au point par 2 ingénieurs de General Electric : Edward Zubler et Frederick Mosby. Son fonctionnement est assez similaire à celui de l'ampoule à filament, sauf que celui-ci est placé dans un mélange comportant un gaz halogène, ce qui permet au filament de supporter une température beaucoup plus élevée et d'augmenter ainsi sa longévité.

 
1983 : ampoule basse consommation : version domestique du tube industriel (lampe fluorescente). Sa durée de vie est 10 fois plus longue qu'une lampe à incandescence, pour une consommation 5 fois inférieure.








  L'énergie nucléaire

          Le physicien d'origine hongroise Leo Szilard, installé en Angleterre dans les années 1930, n'oublie pas de suivre l'actualité littéraire. Le 1er septembre 1932, il repère dans le Times la critique d'un ouvrage de H. G. Wells, où le romancier d'anticipation évoque une production d'énergie, tirée de l'atome.
Dans ce même Times, mais le 12 septembre 1932, Szilard découvre une communication du père fondateur de la physique nucléaire, Ernest Rutherford, où celui-ci décrit la possibilité, sous certaines conditions électromagnétiques, de transformer des atomes avec un dégagement d'énergie aussi important qu'instable. Alors qu'il attend pour traverser une rue, l'esprit de Szilard assemble soudainement ces deux informations : il a la vision de la transformation d'atome décrite par Rutherford, mais en quantité et maîtrisée dans la durée, pour réaliser la vision de Wells. Il mobilise alors la communauté scientifique. Dix ans plus tard, à Chicago, la première réaction en chaîne est réalisée.
 


L'énergie solaire
         
          De 1946 à 1949, Félix Trombe, ingénieur chimique, réalise, avec Marc Foex et Charlotte Henry de La Blanchetais, le premier programme expérimental d'obtention des hautes températures, à l'aide d'un concentrateur de rayonnement solaire. Cette étape conduit à la construction du four solaire de 50kW de Mont-Louis, qui permet d'atteindre 3000°C, à l'initiative de Félix Trombe.
 
 



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